Tbourida & Fantasia:
La Tbourida est un vecteur de solidarité, c'est l’art de la fantasia:
La cavalerie se composait de 15 à 25 cavaliers.
Quelles sont les attributions d’un mokadem de la tbourida ?
En quelque sorte le chef. C’est lui qui s’occupe de son équipe.
Quels sont les objectifs de la tbourida ?
La tbourida, la fantasia qu’on appelle aussi «jeu de la poudre», est un moyen qui nous permet de développer une sorte de solidarité entre nous, de nous réunir grâce aux moussems. Avant, nous organisions ce genre de rencontres après les récoltes. C’était l’apothéose de l’année. De nos jours, on se réunit pour ressusciter nos traditions, notre patrimoine. On passe des moments agréables entre amis, on parle de nos soucis. Ce sont des habitudes qui sont devenues une seconde nature. N’oubliez pas que la tbourida est un art qui n’est pas donné à tout le monde, c’est une sorte de philosophie qui est génératrice de rencontres basées sur l’entente cordiale et la compréhension mutuelle entre les cavaliers et leurs familles.
Est-ce que la tbourida est associée à un quelconque rituel ?
Chaque équipe doit chercher un homme qui s’occupe de remplir les fusils «mkouhlas» par le baroude. Le cavalier ne descend pas de son cheval. Le commis à cette tâche doit faire la même chose pour tous les cavaliers. C’est un travail dur. Chaque équipe a un numéro. Et quand on prononce le numéro de l’équipe concernée dans un haut-parleur, les cavaliers se mettent en ligne et la parade commence. Le mokadem de chaque équipe doit veiller à ce que tous les cavaliers soient bien alignés. Et quand il se rend compte qu’un cheval devient réticent ou récalcitrant, il demande à son propriétaire de changer de place ou de se mettre soit à droite, soit à gauche pour éviter de semer le désordre parmi les autres chevaux. La meilleure scène c’est celle où tous les fusils tirent en même temps et s’il y a un seul cavalier qui devance les autres ou qui tire après eux, tout le monde se met en colère car à ce moment, la parade est un fiasco. Imaginez le nombre de familles qui assistent à la tbourida, c’est honteux devant les gens. Le «Allam» guide les cavaliers de son équipe, les conseille et leur demande de tirer au même moment. Il y a aussi des jeunes. Malheureusement, parfois, il y a des incidents qui arrivent, des décès, ce sont des cavaliers qui tombent de leurs chevaux, on peut se fracturer une main ou une jambe…